Films vus en 2022

Notre-Dame brûle

Notre-Dame brûle de Jean Jacques Annaud avec Samuel Labarthe, Jean Paul Bordes...Vu le 18/02/2022 

Bien sûr on va voir ce film avec en tête déjà toutes les images prises sur le vif qui nous ont sidéré ce jeudi saint 15 avril 2019 et qui sont d'ailleurs intégrées dans le film comme témoignages.

A la sortie on se dit que réussir à faire que les spectateurs restent scotchés à leur siège pendant 1h30 alors qu'il n'y a aucun suspense, que le dénouement est connu est déjà en soi une performance à mettre au crédit de Jean Jacques Annaud.

Pour moi deux points ressortent, l'accumulation de détails dérisoires en soi mais qui assemblés forment l'engrenage qui conduit à la catastrophe et un bel hommage aux soldats du feu, engagement, dévouement, abnégation mais aussi sens de l'initiative.

Comme l'origine du feu n'a pu être établie avec certitude, Jean Jacques Annaud ne s'attarde pas sur la piste du mégot ou de branchement électrique défectueux. C'est lorsque sonne l'alarme que son œil est plus acerbe pour dénoncer l'inexpérience, le matériel de détection obsolète engendrant des décisions hasardeuses et en l'occurrence catastrophiques, l'état des conduites d'eau fixées le long de la cathédrale qui ne supportent pas la pression, l'encombrement des lignes du standard des pompiers  et surtout ces embouteillages parisiens qui empêchent les pompiers et surtout leurs moyens lourds d'arriver.

Quand enfin les pompiers engagent la lutte avec de moyens dérisoires au début on comprend la nécessité d'un entraînement et d'une forme physique exceptionnelle pour porter les charges lourdes dans les escaliers en colimaçon étroits et savoir surmonter une peur inhérente quand tombent pierres et plomb fondu sur les casques...Et on suit avec intérêt le combat pour sauver les murs et donc la structure puisque pour la toiture et sa charpente appelée "La forêt" c'est trop tard.

Je ne détaille pas mais c'est la bonne surprise du film, celle bien sûr dont le direct n'a pu rendre compte dont cette spectaculaire chute de la flèche dans la nef

Evidemment toute une partie est consacrée au sauvetage des œuvres d'art et aux reliques dont la fameuse couronne d'épines  dont on apprend qu'elle a été acquise par Saint Louis pour 135 000 livres de l'époque soit la moitié des revenus annuels de la couronne de France.

Ma seule critique est d'avoir choisi deux comédiens professionnels connus pour incarner les généraux des pompiers en charge de l'opération, deux acteurs moins connus auraient, de mon point de vue, rendus plus crédible des  propos assez convenus.
A voir.