Christophe ONOT-DIT-BIOT

Croire au merveilleux

C'est une histoire à multiples facettes que nous conte Christophe Ono-dit-Biot avec "Croire au merveilleux", un court ouvrage prenant qui se lit facilement, truffé cependant de références grecques et latines et de mythologie.

César a perdu depuis deux ans sa femme Paz (ce sont les héros d'un livre précédent "Plonger" que je n'ai pas lu) et n'arrive pas à faire son deuil malgré la présence de son jeune fils, il décide donc d'avaler suffisamment de cachets pour en finir...Et on sonne à sa porte...

Il s'agit d'une certaine Nana qui lui indique être sa nouvelle voisine et avoir oublié ses clés, elle est grecque, étudiante en achitecture et lui emprunte dans sa collection de textes et traductions des auteurs grecs et latins, la "Théogonie" d'Hésiode. C'est le point de départ d'une étrange relation qui entraine César à retrouver Paz dans les lieux qu'ils ont fréquentés heureux et amoureux,  en Italie aux iles Galli ou Sirénuses (les iles des sirènes et de leurs chants...), mais aussi le site archéologique de Paestum avec sa fameuse fresque du plongeur et  Majorque et son aqualand avec son fils.
A Paris Nana l'invite dans son appartement, un vrai musée et lui parle de son père, un riche armateur, il rencontre aussi sa soeur...et Nana l'invite fermement à aller rencontrer son grand-père en Grèce ce que César va faire et cette rencontre permet de comprendre que tout ce qui précède est une phase onirique sous l'influence des cachets de reconstruction d'un homme après son deuil, reconstruction à base des souvenirs et d'un double de Paz sous forme de la jeune Nana. La fin de l'ouvrage réserve une belle surprise sur l'Ile des coeurs battants au Japon avec des pages fortes et prenantes qui ajoutent une touche supplémentaire de merveilleux.
Un livre très agréable à lire, une histoire d'amour ensoleillée par les paysages méditerranéens, embellie par les mythes anciens aux résonnances actuelles et la certitude que tant qu'on peut entendre les battements du coeur de l'être cher disparu, il continue d'exister.

Merci à ma fille Stéphanie de m'avoir offert cet ouvrage.

 

Christophe Ono-dit-Biot - Croire au merveilleux -Folio - 266p - 7,40€

Quelques éléments sur la Tombe du plongeur... (Photos et texte)

La tombe du plongeur, Paestum

La Tombe du Plongeur de dimension 215 x 100 x 80 cm a été réalisée au Ve siècle avant J-C, et retrouvée en Italie en 1968 par Mario Napoli. Elle est actuellement exposée au musée archéologique national de Paestum en Italie. La fresque de la Tombe du Plongeur est célèbre car elle est l’unique exemple de peinture pariétale décorative sur tombe. Cette fresque représente la vie dans la grande Grèce.

Les quatre parois intérieures de la tombe sont entièrement recouvertes de peinture et représentent un banquet.

Les côtés Sud et Nord de la tombe sont des peintures représentant des convives allongés sur des lits se divertissant (mangeant, buvant, jouant et écoutant de la musique). On peut également voir sur la paroi Nord une scène amoureuse homosexuelle. Ces scènes de banquet sont les dernières scènes heureuses du monde des vivants que le défunt verra.

Le côté Est représente un serviteur à côté d’un vase : c’est le côté où la tête se trouve. L’intérieur du vase symbolise l’élixir de jouvence c’est-à-dire la jeunesse et le commencement de la vie. Le mort ne peut pas voir cette scène, ce qui montre que sa jeunesse n’est plus.

Enfin, sur la paroi côté Ouest on trouve un cortège avec trois personnages. Le cortège illustrerait l’intégration du défunt à sa nouvelle vie après sa régénération par la mer, qui figure sur le couvercle.

Le couvercle est la face que le mort «voit». On peut observer un homme en train de plonger dans une mer qui celle-ci représenterait les Enfers, l’au-delà. Ce plongeon symboliserait la transition de sa vie passée vers une nouvelle vie dans l’au-delà. En effet, l’arbre situé derrière lui représenterait sa vie parmi les mortelles, et la branche cassée le malheur. L’arbre devant lui incarnerait la résurrection grâce à ses sept branches. Le chiffre sept est associé à la régénération. 

On peut se demander si les peintures qui ornent la tombe sont vues par le défunt ou bien si elles permettent uniquement de rassurer les vivants.

Jade, Audrey, Clotilde, Dayane, Maëlys, Anna